Bonjour du bout des cils Véronika
Elle a bon dos avec ses pleurs; mais elle ne sait plus comment saluer les arbres, même les vieux Teyan du coeur de forêt aux cheveux de nuits d'humidité.
Elle se regarde comme un voyage au milieu de son âge avec les yeux d'un cyprès qui aurait brûlé deux, trois âmes dans son malheur.
Les mots sont forts parfois, si grands qu'ils ne savent pas passer la porte blindée de notre esprit. Où sont les mots qu' expulsent l'essence, personne ne les aurait encore trouvé? Personne, avec son écran plasma noir comme ce que devrait être la mémoire des duels.
Mange! mange et vient enfin jouir de mon ovale, grandir du côté de l'eau et des pleurs stériles aux contrées inexplorées.
Elle marche encore, et ses rides de mains grandes et oranges la
poussent à l'ostracisme et au mensonge. Les mains comme des branches
d'arbre brûlées.
La honte mange son visage et ne sait pas commémorer son ignorance.
Elle lève les yeux au ciel, y laisse entrer quelques cendres: et voila quatre oeils supplémentaires, posés sur son ombre.
Carmenta regarde du coté droit: peut être y trouvera t elle quelques escaliers menant vers des ponts moins néfastes.
(et pas de pourquoi)